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Claude de Saint-Simon, bon père et parfait courtisan (1693-1993)

[article]

Année 1993 21 pp. 61-65
Fait partie d'un numéro thématique : Le duc Claude, 1607-1693
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Claude de Saint-Simon bon père et parfait courtisan

(1693-1993)

Après la mort de Louis XIII, en 1643, Saint-Simon ne se consacra plus qua sa famille et à ses affaires. Il vendit, une à une, ses charges et abandonna la Maison du Roy, ne conservant que des responsabilités dans les revendications des ducs et pairs — Assemblée de la noblesse de 1649, par exemple — et dans l'ordre du Saint-Esprit.

Parmi ses préoccupations — et peut-être même la principale — était le procès qui l'opposait depuis 1637 au duc de La Rochefoucauld. Le roi accorda aux antagonistes, en 1645, un brevet d'alternative par lequel désormais, et jusqu'à la fin du procès, l'un eut le rang et la préséance devant l'autre, alternativement et en chaque occasion. C'était une subtile solution à un problème juridique qui opposait et qui oppo¬ sera longtemps les deux ducs et leurs descendants.

Le mariage de Claude, en 1644, avec Diane-Henriette de Budos le rapprocha des Montmorency et par conséquent de la maison de Condé où il joua parfois un certain rôle dont témoigne la correspondance chiffrée que nous connaissons pour cette époque.

La Fronde le retint à Blaye, dans son gouvernement. Il n'y reçut pas Madame la Princesse en mai 1650 et se rangea bon gré mal gré dans les rangs des loyaux serviteurs de la couronne.

Ensuite, il parut peu, menant une vie saine de riche seigneur endetté et couvert de procès. Des enfants qu'il eut de son premier mariage, seule Gabrielle-Louise vécut, épousa le duc de Brissac dont elle n'eut pas d'enfant. Elle mourut en 1684.

En 1670, l'homme avait passé la soixantaine et se retrouvait sans enfant mâle quand son épouse mourut à son tour, le laissant seul et désemparé.

Claude de Saint-Simon épanche sa douleur dans une très belle lettre à son frère le marquis Charles, écrite le 8 décembre 1670. Elle nous confirme l'état de désespéré dans lequel se trouvait notre duc :

«Hélas, mon cher frère, que nous sommes malheureux. Il n'y a point de consolation pour moi que celle que j'espère de la bonté de notre seigneur. Ma très chère femme n'est plus au monde. Il n'y a que

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