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Gérard Bailloud et le Néolithique occidental

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Jean GUILAINE Gérard Bailloud et le Néolithique occidental

Avec le décès de Gérard Bailloud disparaît l’un des plus éminents «fondateurs » de l’étude du Néolithique français. J’ai dit ailleurs ce que je pensais de l’homme et de son oeuvre (Guilaine, 1986 ; Demoule, Guilaine, 1986). J’y reviens ici, à la demande du bureau de la

Société préhistorique française, en tâchant de mieux faire apparaître l’apport de notre collègue à nos recherches, en situant sa contribution dans le contexte historiographique plus large du troisième quart du XXe siècle dont, évidemment, elle n’est pas dissociable. À cette évocation je joindrai, pour conclure, quelques souvenirs personnels.

Perspective historiographique

Pour bien prendre la mesure de la contribution de G. Bailloud à l’étude du Néolithique, il faut tenter de résumer les divergences qui, entre les deux guerres, s’étaient fait jour dans la façon dont les pays de l’Europe occidentale abordaient l’analyse de cette période (Guilaine, 2003a, b). La plupart de ceux-ci avaient notamment accordé à la céramique, entre autres marqueurs, une place décisive. Après les travaux des frères Siret dans le Sud-Est, l’école de Barcelone sous l’impulsion de P. Bosch-Gimpera et de ses élèves avait,

dans les années vingt et trente, défini les principaux

cycles culturels de la péninsule Ibérique : Montserratien et culture des Grottes, Almérien et Sepulcros de fosa, civilisation de Los Millares, mégalithismes portugais, andalou et pyrénéen, ces derniers bientôt valorisés par les publications respectives de V. et G. Leisner (1943, 1956-1965) et de L. Pericot (1925, publié en 1950). Certes, cette première esquisse, qui admettait une forte longévité de la plupart de ces «cycles » et donc des chevauchements entre eux, buttait sur une approche chronologique peu maîtrisée en dépit de la volonté de Bosch de l’insérer dans un temps long, contrairement aux traditions de l’époque. La prise en compte, également ancienne, de la céramique dans l’étude du Néolithique italien avait été jalonnée par quelques ouvrages essentiels dus à P. Orsi, D. Ridola, U. Rellini, P. Laviosa-Zambotti : ces travaux avaient permis de décrire les horizons de Stentinello, San Cono Piano Notaro, Ripoli, Serra d’Alto, Lagozza. À partir de sa fouille ligure de la grotte de Arene Candide, L. Bernabo Brea mettait en avant, dès sa publication de 1946 (Bernabo Brea, 1946), le rôle néolithisant des populations à céramique impressa suivies, en Italie du Nord, par la culture des Vases à Bouche Carrée. Peu après, ses travaux dans le Sud allaient lui permettre de

définir les styles de Capri et les groupes de Diana,

Piano Conte et autres faciès du Néolithique sicilien. En Suisse, la longue tradition des recherches en milieu lacustre avait fait l’objet en 1934 des synthèses de P. Vouga et de E. Vogt tandis que paraissait en 1949 une révision du Cortaillod sous la plume de V. von Gonzenbach. En Allemagne, les travaux sur la Bandkeramik avaient été synthétisés dès 1938 par W. Buttler et, en Belgique, J. Hamal-Nandrin, J. Servais et M. Louis en avaient fait de même dès 1936 pour «l’Omalien » . En Angleterre, l’étude de la céramique avait donné lieu au cours de l’entre deux guerres à diverses études dues entre autres à V. G. Childe, J. Hawkes, S. Piggott, toutes choses reprises par la suite dans la synthèse de ce dernier sur le Néolithique des îles britanniques (Piggott, 1954). Il faut pourtant reconnaître aux auteurs britanniques le mérite d’avoir voulu transgresser les visions tout au plus «nationales » de leur archéologie néolithique pour bâtir de vastes fresques à l’échelle du continent européen. Ainsi de The Dawn of European Civilisation de Childe (1925, puis régulièrement réédité) ou The Prehistoric Foundations of Europe to the Mycenean age de C. Hawkes (Hawkes, 1940). Ces ouvrages, écrits dans une perspective culturelle, furent complétés par la vision plus économique de J. D. Graham Clark,

Prehistoric Europe. The economic basis (Clark, 1952). Dans une approche plus ethnologique, l’italienne Pia Laviosa-Zambotti avait proposé un ouvrage sur Le piu antiche culture agricole europee (Laviosa-Zambotti, 1943) suivi par une fresque mondiale intitulée Les origines et la diffusion de la civilisation (Lavioza-Zambotti, 1949). La France restait loin de ce mouvement. Aucune synthèse d’envergure n’avait fait suite au Manuel de

Bulletin de la Société préhistorique française 2011, tome 108, no 3, p. 493-504

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