Elsevier

IRBM

Volume 28, Issues 5–6, November–December 2007, Pages 182-186
IRBM

Revue générale
Prospective et applications médicalesProspective and medical applications

https://doi.org/10.1016/j.rbmret.2007.11.008Get rights and content

Résumé

Les puces à ADN ne sont encore utilisées qu’exceptionnellement dans le cadre du diagnostic médical. Les seules puces dédiées à cette activité qui sont actuellement disponibles sur le marché ont un coût trop élevé pour une utilisation quotidienne. Le développement de « laboratoires sur puces » devrait simplifier leur utilisation et favoriser leur diffusion. À plus long terme, lorsque leur lecture sera devenue électronique, elles pourraient permettre de délocaliser très largement la réalisation des examens biologiques. Quel que soit leur mode d’utilisation, elles apporteront des masses considérables d’informations. Le biologiste disposera alors des outils qui lui permettront d’apporter aux médecins des données sur son patient, dont on n’imagine par aujourd’hui l’étendue, et qui permettront des progrès médicaux très significatifs. Les puces seront pour le biologiste ce que sont aujourd’hui les systèmes d’imagerie comme le scanner ou l’IRM pour les radiologues. En dehors de ces évolutions technologiques, des progrès importants dans le domaine fondamental seront nécessaires pour que les « marchés » deviennent significatifs. Le premier « marché » majeur devrait être celui de la pharmacogénétique, lorsque les gènes et leurs polymorphismes modifiant le devenir des médicaments auront été caractérisés. La prescription sera strictement adaptée à chaque individu. Pour cela, des centaines de polymorphismes devront être étudiés chez chacun et seules les puces le permettront. L’autre immense marché est le diagnostic de la part génétique des maladies communes comme les maladies inflammatoires chroniques, les maladies cardiovasculaires, etc. Mais il faudra certainement attendre encore longtemps pour que les gènes impliqués soient caractérisés.

Abstract

DNA chips are rarely used in a medical diagnosis context. The only chips dedicated to such an activity, which are presently available on the market, are too expensive for an everyday use. The development of “Lab-on-chips” should simplify their use and help their diffusion. In the future, as soon as the hybridizations can be electronically read, a relocation of the tests at the patient bedside could be possible. Whatever the way of their use, the chips will bring huge amount of data. The biologist will have at his disposal tools allowing him to offer to the clinicians exhaustive biological data concerning his patient. For the biologists, the chips should be something as the imaging systems, as scanner or NMR, are today for the radiologists. Apart from these technological developments, significant progress in the field of fundamental knowledge will be necessary to access considerable “markets”. The first major market should be pharmacogenetics, as soon as the genes, and their polymorphisms modifying drug metabolism are characterised. The prescriptions will be strictly appropriate to the patient constitution. For that purpose hundreds of polymrphisms have to be analysed in everybody, and only the chips will allow doing that. The genetic part in common diseases as chronic inflammation, cardiovascular diseases, etc. represent the second huge “market”. However we have to wait, very likely a long time, before the implied genes are characterised.

Section snippets

Quels sont les « marchés » actuels et quels pourraient être les « marchés » futurs ?

Même si, comme cela a été indiqué, il est possible de fixer actuellement n’importe quel type de molécule à la surface d’une puce, seules les puces à ADN sont en pratique utilisées (en dehors du champ expérimental). Leur cible est le remplacement des techniques de biologie moléculaire utilisées actuellement. Les marchés sont donc les mêmes, et donc limités dans le cadre du diagnostic médical. Il est en effet rare actuellement dans ce cadre qu’il soit nécessaire d’analyser un acide nucléique. Il

L’évolution vraisemblable de la technologie

Depuis le développement des premières puces à ADN, à la fin des années 1980, les chercheurs ont fait preuve d’une grande imagination pour trouver des astuces susceptibles d’augmenter les performances ou diminuer les coûts. D’autres systèmes basés sur des billes (Luninex™) [10], [11], [12], des fibres optiques (Illumina™) [13], [14], [15], etc. ont été développés et sont maintenant commercialisés. Il convient donc mieux de parler de nano- ou microtechnologies plutôt que de puces. De nombreux

Références (23)

  • G. McGall et al.

    Light-directed synthesis of high-density oligonucleotide arrays using semiconductor photoresists

    Proc Natl Acad Sci USA

    (1996)
  • Cited by (1)

    View full text